Bénéfices des banques en hausse... Pour le seul profit des actionnaires28/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2113.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bénéfices des banques en hausse... Pour le seul profit des actionnaires

Les banques françaises commencent à publier leurs bilans pour 2008. Et les mêmes qui appelaient au secours, et ont obtenu des milliards d'euros d'aides de l'État, affichent des bénéfices insolents. Ainsi la Société Générale annonce deux milliards d'euros de bénéfices et BNP Paribas près de trois milliards. Le Crédit Agricole n'a pas encore annoncé ses résultats, mais son PDG estime qu'il sera « correct » et avance le chiffre d'un milliard d'euros de bénéfices. Quant au Crédit Mutuel, il annonce qu'il sera « largement bénéficiaire ».

Devant ces résultats, le gouverneur de la Banque de France, pour tenter de justifier les aides de l'État, déclare maintenant que ces sommes n'étaient pas destinées « à compenser des faiblesses ou des failles, mais à anticiper des problèmes éventuels ». Il ajoute que « nos banques sont saines et solides ». Cela ne les a pas empêchées, en se servant de la menace de la faillite généralisée du système bancaire, de demander et d'obtenir du gouvernement un prêt de 10,5 milliards d'euros en décembre 2008, sans oublier des centaines de milliards d'euros de garanties. Et d'ici la fin du premier trimestre 2009 le gouvernement versera 10,5 milliards d'euros de plus aux six principales banques françaises.

Les banques regorgent d'argent et font des bénéfices malgré la crise. Mais elles continuent à rechigner à accorder des prêts, alors que c'était justement un des prétextes avancés par le gouvernement pour les aider. Les milliards injectés dans le système bancaire sont en effet censés relancer le crédit, et donc l'économie.

Ceux qui continuent par contre à toucher sans mot dire des dividendes substantiels, ce sont les actionnaires. Ces dividendes n'ont pas encore été annoncés pour 2008, mais les experts donnent le chiffre de 5 à 15 milliards d'euros...

Ainsi la boucle est bouclée. L'État verse des milliards à des banques qui font des bénéfices, des milliards que la population paie au bout du compte pour le seul profit des actionnaires.

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