Le 13 janvier, plus de 2 000 salariés de Dacia se sont rassemblés dans une manifestation à Mioveni, près de l'usine roumaine du groupe Renault.

Dès la reprise, après un mois de chômage, les travailleurs avaient appris l'intention de Renault de poursuivre pendant le premier trimestre les périodes de chômage, de terminer les contrats à durée déterminée et même, si la direction française de Dacia le juge nécessaire, de supprimer une équipe sur les trois en production, soit 3 000 à 4 000 emplois. Le directeur a d'ailleurs froidement annoncé le risque que les licenciements atteignent un total de 12 000 ou 15 000 puisque, selon lui, " tout cela aura forcément un impact sur [leurs] fournisseurs qui devront probablement prendre les mêmes mesures ". Et pour commencer, deux nouvelles semaines de chômage sont programmées à partir de fin janvier.

Cela n'empêche pas Renault de confirmer les bons résultats de la Logan, dont les ventes ont augmenté de 11,7 % en 2008 par rapport à 2007, et d'ajouter que, grâce à celles-ci, marge et bénéfices ont pu être réalisés. C'était connu car, si le groupe n'a pas encore annoncé officiellement ses résultats 2008, les bénéfices du premier semestre étaient supérieurs à ceux du premier semestre 2007.

La politique de Renault en matière d'emplois est donc simple : quand les ventes diminuent, Renault supprime des postes, et quand les ventes augmentent, c'est la même chose !