Huit morts, un blessé et un rescapé, tel est le bilan de l'accident d'hélicoptère qui s'est récemment produit au large des côtes gabonaises, lors d'un exercice militaire. La mort de ces militaires est venue rappeler que la France maintient un contingent de 800 soldats dans ce pays. C'est la plus ancienne base militaire française en Afrique depuis la fin officielle des colonies, à laquelle s'ajoutent aujourd'hui 1 100 soldats stationnés au Sénégal et 2 900 à Djibouti, sans parler des multiples missions au Tchad ou au Congo par exemple, auxquelles participent des militaires français.

Le groupe Total, qui figure en tête des sociétés pétrolières du Gabon et possède de nombreux sites offshore, aurait, avec ses sous-traitants, mis d'importants moyens techniques à la disposition de l'armée pour l'aider à retrouver les corps des soldats tombés en mer. Ce serait bien la moindre des choses, vu que les militaires français présents au Gabon y défendent d'abord les intérêts de cette compagnie pétrolière.