Transports Urbains de Reims : Pas de trêve de Noël pour combattre la rapacité patronale07/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2110.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transports Urbains de Reims : Pas de trêve de Noël pour combattre la rapacité patronale

Les employés des Transports urbains de Reims (TUR) ont massivement fait grève mercredi 24 décembre 2008. La direction ne veut plus entendre parler d'un rattrapage des salaires en cours d'année, en cas d'inflation plus forte que prévue, et remet en cause la participation aux bénéfices, ce qui pourrait représenter une perte de 1 000 euros sur l'année.

Sur plus d'une centaine de bus prévus, à peine une dizaine sont sortis, souvent conduits par des précaires qui n'ont d'autre choix que de rouler.

Comme lors des précédentes journées de grève, la direction y est allée de son couplet sur " les chauffeurs les mieux payés de France ", refrain que la presse reprend sans même le vérifier...

Les salariés des TUR font surtout le constat que, depuis l'arrivée du nouveau gestionnaire Transdev en janvier 2008, la situation s'est considérablement dégradée, notamment au niveau des conditions de travail. La direction a refusé de revoir les temps de parcours, alors que la ville est en travaux avec des rues fermées et de multiples déviations. Les usagers font aussi les frais de cette politique, avec des fréquences de passage qui ne sont plus respectées et un matériel qui n'est plus entretenu correctement. Les conditions de sécurité laissent à désirer. Les mécaniciens chargés de la maintenance en sont réduits à amener leurs propres outils pour pouvoir assurer l'entretien journalier des bus.

La recherche du profit maximum ne touche pas que le réseau de bus. La mise en service du tramway suscite les appétits de Bouygues, Alstom ou Transdev, principaux actionnaires du groupe qui a obtenu le marché des transports publics sur l'agglomération rémoise pour trente-quatre ans, avec une rentabilité garantie d'un minimum de 9,56 % !

Ainsi, par leur mouvement, les travailleurs des TUR tiennent aussi à dénoncer la manière dont les collectivités locales peuvent servir de vache à lait aux grands groupes capitalistes du pays.

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