Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : Non au renvoi des prestataires !07/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2110.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : Non au renvoi des prestataires !

Au Technocentre de Renault à Guyancourt, la suppression d'un millier de postes de prestataires a pris effet à la rentrée des deux semaines de congés. Le 5 janvier, les badges d'accès au site devaient être retirés aux salariés concernés.

Le Technocentre, qui compte 11 900 salariés, conçoit et développe les projets de nouveaux véhicules avant leur production. Il emploie 2 400 travailleurs, embauchés ou intérimaires, de sociétés de prestation. Les intérimaires de ces bureaux d'études ont été purement et simplement licenciés. Les prestataires, qui bénéficient d'un contrat à durée indéterminée dans ces mêmes sociétés, sont payés entre deux missions ; mais généralement cette interruption ne dure que quelques jours ou quelques semaines avant de retrouver un emploi dans l'automobile ou l'aéronautique. Qu'en sera-t-il en cette période de crise où plusieurs centaines d'entre eux se retrouvent sans travail ?

À la veille de la fermeture du site pour les congés, l'annonce de ces suppressions de postes a poussé les syndicats à appeler, jeudi 18 décembre, à un rassemblement où se sont retrouvées 500 personnes, dont une majorité de prestataires. L'inquiétude générale que suscitent les suppressions de postes se mêlait d'indignation car les travailleurs de Renault, qui travaillent depuis des années avec des collègues prestataires, ont été choqués par cette décision de la direction et par ses propos méprisants. Pour elle en effet, il est normal de mettre à la porte les travailleurs de ces bureaux d'étude qui sont là, selon les termes d'un directeur, pour absorber les pics de charge de travail et amortir les aléas de la production, alors que chacun sait que bien des véhicules n'auraient pu sortir sans eux.

Avant les congés, des travailleurs Renault ont échangé leurs coordonnées avec des prestataires pour garder le contact. Les trois syndicats, CGT, SUD et CFDT, ont appelé à un rassemblement pour le jeudi 15 janvier. Ce sera l'occasion de rappeler à la direction de Renault, dont les affaires n'ont pas si mal marché en 2008 et dont les actionnaires se portent bien, que ces suppressions de postes sont inadmissibles.

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