Protection judiciaire de la jeunesse - Marseille : Rééduquer les jeunes délinquants ou les écraser ?07/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2110.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Protection judiciaire de la jeunesse - Marseille : Rééduquer les jeunes délinquants ou les écraser ?

Lundi 15 décembre, les personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) enterraient symboliquement la justice des mineurs devant le tribunal de grande instance de Marseille.

Sur les 300 employés de la Protection judiciaire de la jeunesse des Bouches-du-Rhône, plusieurs dizaines étaient présents à cette manifestation ainsi que quelques magistrats pour enfants, avocats spécialisés et représentants syndicaux. Dans le département, ils étaient en grève à 50 % pour dénoncer les propositions de réforme de la législation relative aux enfants délinquants définie par l'ordonnance de 1945.

Ces propositions, si elles étaient mises en oeuvre, aggraveraient les peines pour mineurs. Leur incarcération en matière criminelle deviendrait possible dès l'âge de 12 ans. Des procédures proches de celles des majeurs seraient appliquées.

Déjà des foyers d'accueil sont fermés, des postes d'éducateurs supprimés ainsi que des postes administratifs. Tout vise à remplacer des mesures éducatives par des mesures répressives. La préoccupation du gouvernement n'est pas ici d'éduquer et de réinsérer ces jeunes, mais de les enfermer. Sans doute pour flatter son électorat réactionnaire... et sûrement aussi pour faire des économies.

Ainsi, le gouvernement voudrait faire porter par les collectivités locales la charge de la première peine. Le budget de la Protection judiciaire de la jeunesse est également en baisse.

Cette délinquance juvénile résulte au premier chef du manque d'enseignants, d'éducateurs d'une part, et des problèmes de logements, de précarité, de pauvreté auxquels sont confrontées bien des familles d'autre part. Tous problèmes que la politique du gouvernement aggrave un peu plus chaque jour. Après quoi, au lieu de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour rééduquer les jeunes délinquants et leur donner la possibilité de repartir d'un bon pied, le gouvernement trouve plus simple de se limiter à la répression !

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