Jabil - Brest : 106 postes supprimés et le site industriel mis en vente07/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2110.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Jabil - Brest : 106 postes supprimés et le site industriel mis en vente

Comme tout le monde s'y attendait, un nouveau plan social vient d'être annoncé pour mars prochain chez Jabil. 106 postes supplémentaires seront supprimés.

Les travailleurs ont obtenu des indemnités de départ jugées non négligeables, mais il y a bien des raisons de s'inquiéter de l'avenir, quand on sait que le dernier plan social de 2007 avait coûté leur emploi à 207 travailleurs. Parmi eux, seulement 30 ont retrouvé du travail, alors que 70 sont en formation avec une période de reclassement qui se termine maintenant.

Une " convention de revitalisation " avait été adoptée à la suite de ce plan social. Jabil devait verser l'équivalent de 3,5 fois le smic pour chaque salarié licencié, cet argent étant destiné à la création d'emplois dans le bassin brestois. Mais pas moyen de savoir à quoi a bien pu servir cet argent, environ 800 000 euros. Du côté de la préfecture, c'est le silence.

La direction de Jabil cherche à vendre le site où est implanté l'usine, dont elle a fait l'acquisition lors de la cession de la partie industrielle de l'usine par Alcatel en 2002. L'emplacement, au nord-est de la ville, bien accessible et proche d'une zone commerciale, couvre 12 hectares, dont 4 hectares de bâtis, 800 places de parking et 8 000 m² où des bureaux seraient constructibles. La direction en demande 11 millions d'euros. Une partie est louée à d'autres, dont 7 400 m² à Alcatel Lucent, qui compte encore 240 salariés. Tout cela peut attirer des acheteurs, mais peut-être même verra-t-on l'Agglomération se mettre sur les rangs, comme elle l'avait envisagé lors d'une mise en vente précédente, abandonnée par le groupe Jabil.

Cela ne manquerait pas de sel, quand on sait que ce site industriel a été aménagé par la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) pour le Suédois Ericsson qui s'y était implanté en 1972, entouré de toute la sollicitude des pouvoirs publics d'alors. Puis à partir de 1980 il est passé d'une entreprise à l'autre : Thomson CSF Téléphone, Telic Alcatel, Alcatel Business Systems.

En 2000, on comptait 930 salariés sur le site. Depuis, les effectifs ont fondu, de plan social en plan social. En mars prochain, en additionnant Jabil et Alcatel Lucent, il ne restera que 430 emplois, soit 500 de moins qu'il y a huit ans. Combien de profits ont été amassés ici par les uns et les autres pendant cette période ?

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