Associations éducatives : Des économies sur le dos des enseignants et des enfants07/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2110.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Associations éducatives : Des économies sur le dos des enseignants et des enfants

Le gouvernement a décidé de supprimer 13 500 postes dans l'Éducation nationale à la rentrée 2009. Cela vise notamment les postes d'enseignants détachés auprès des associations d'éducation populaire, qui travaillent à plein temps dans des associations mais continuent d'être payés par l'Éducation nationale.

Les détachements ne seraient pas renouvelés à partir de la rentrée 2009 et ces " détachés " devraient se retrouver dans une classe.

Cela concerne plusieurs centaines d'emplois d'enseignants répartis dans toutes les académies, et pourtant indispensables au bon fonctionnement des activités de ces associations. Cela concerne notamment le sport en dehors du temps scolaire, les activités culturelles, l'organisation d'animations pendant les vacances (Francas, Jeunesse au Plein Air, Union sportive de l'enseignement du premier degré, Coopération à l'école, Pupilles de l'enseignement public, etc.).

En octobre dernier, le gouvernement a annoncé à ces associations une baisse immédiate de 25 % de leurs subventions, alors qu'elles avaient déjà planifié leurs activités pour l'année à venir. En ajoutant à cette baisse de subventions le retrait du personnel détaché par l'Éducation nationale, c'est 70 % de l'aide de l'État qui disparaît.

Cela signifiera donc soit un coût plus élevé pour les familles, soit une aide supplémentaire des collectivités locales, soit la disparition pure et simple de certaines activités. Dans la Nièvre, par exemple, " le cross départemental " ou " le p'tit tour à vélo " n'existeront plus, alors que de telles rencontres rassemblent plusieurs milliers d'enfants. Ces enseignants détachés intervenaient aussi auprès des municipalités pour l'organisation de rencontres, pour la formation de parents ou de jeunes.

Ces associations qui ne pourront plus fonctionner normalement faisaient elles-mêmes vivre d'autres associations, et la Ligue de l'enseignement estime à plus de 50 000 le nombre d'emplois qui seraient menacés à très court terme.

Cette décision gouvernementale, qui vise à faire des économies sur le dos des élèves et des enseignants, est dans le droit fil de toutes les autres mesures prises contre l'école. Elle doit être retirée comme les autres !

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