Samedi 20 décembre, l'association droit au logement (DAL) a occupé un immeuble vide rue de la Banque. Les familles et les militants qui les accompagnaient ont été évacués en début d'après-midi par la police qui agissait sur demande du propriétaire et prétendait que cet immeuble en travaux présentait des dangers. Parmi les occupants se trouvaient une partie des mal-logés qui, l'an dernier, avaient campé rue de la Banque et qui ne sont toujours pas relogés. Car, malgré les promesses du gouvernement, 233 d'entre eux, sur 374, n'ont toujours pas de logement décent.

La ministre du Logement, Christine Boutin, se défend en disant que les familles non relogées ont refusé ce qu'on leur proposait ou que leur dossier était parvenu trop tard. Il est sûr que le gouvernement a été plus rapide pour faire condamner le DAL à 12 000 euros d'amendes pour l'occupation de la rue de la Banque l'an passé !

Cette condamnation ne suffit évidemment pas à décourager les militants de cette association qui occupent les mêmes lieux depuis le dimanche 14 décembre ; cela ne l'empêchera évidemment pas non plus de continuer à attirer l'attention de l'opinion publique sur le scandale des mal-logés et de réclamer la réquisition des logements vides. Une solution d'urgence et immédiatement applicable dont le gouvernement ne veut pas entendre parler !