Plus de 300 travailleurs de Renault Cléon et de Renault Sandouville touchés par la mise en chômage partiel ont envahi lundi 8 décembre le Conseil régional de Haute-Normandie à Rouen.

Ils ont interrompu une séance plénière pour attirer l'attention sur les pertes de salaire entraînées par le chômage partiel. Ils ont exigé que les élus exercent une pression sur Renault pour que le chômage soit indemnisé à 100 %. Ils ont aussi demandé que le gouvernement légifère sur l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices.

Un dialogue plutôt vif s'est engagé entre les manifestants et des élus de l'UMP, concernant le projet élargissant les possibilités de travailler le dimanche. Comme le disait un travailleur : « On veut nous faire travailler le dimanche quand on ne peut, chez Renault, que travailler deux jours par semaine. »

Avant de quitter l'hémicycle du Conseil régional, les travailleurs de Renault ont également rappelé aux conseillers régionaux qu'ils votaient régulièrement des subventions à Renault, qui ne servent en fait qu'à augmenter les bénéfices des actionnaires.

Les travailleurs de Cléon et de Sandouville se sont quittés en se disant qu'ils se reverraient bientôt pour d'autres initiatives, d'autres manifestations mais, cette fois-ci, avec la volonté d'y associer des salariés d'équipementiers et d'entreprises sous-traitantes. Le retour à l'usine a été chaleureux, ce qui fait espérer qu'un plus grand nombre de travailleurs seront présents lors d'une prochaine mobilisation.