Contre les suppressions de postes dans l'Éducation, dans la rue le 10 décembre !03/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2105.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Contre les suppressions de postes dans l'Éducation, dans la rue le 10 décembre !

Après le succès de la journée de grève du 20 novembre, des enseignants étaient de nouveau en grève le 27 novembre contre les suppressions de postes. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le mercredi 10 décembre. Alors que des dizaines de milliers de postes ont déjà été supprimés les années précédentes, le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, s'apprête en effet à en supprimer de nouveau 13 500.

Sur ces 13 500 suppressions de postes, 3 000 sont des postes d'enseignants spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté scolaire, les « Rased » (Réseaux d'aide et de soutien aux elèves en difficulté). Ces derniers manifestaient mercredi 3 décembre devant le Sénat pour protester. Le même jour, les professeurs qui enseignent les Sciences économiques et sociales au lycée devaient également manifester pour défendre la place de leur matière menacée par la réforme des lycées présentée par Darcos. Il est bien significatif que le ministre de l'Éducation, qui déclare n'avoir en tête que le souci de la réussite des élèves, supprime les postes d'enseignants dont la tâche est justement de permettre la réussite de ceux qui sont en difficulté, réduise le nombre de matières enseignées au lycée et, pour les plus petits, le nombre de classes de maternelle.

L'opposition aux projets de Darcos n'est pas une résistance des enseignants à de prétendues innovations pédagogiques, comme le ministre voudrait le faire croire. Il ne met en oeuvre toutes ces réformes que dans le but de faire l'économie de postes, économies qui permettront au gouvernement de payer sa générosité vis-à-vis des banquiers. Bon nombre de travailleurs, qui sont préoccupés par la dégradation des conditions dans lesquelles leurs enfants étudient, en sont conscients.

Les initiatives des directions syndicales restent bien au-dessous de ce qui serait nécessaire. Depuis le succès de la journée du 20 novembre, elles ont appelé les enseignants à se mobiliser en fonction de leur catégorie, Rased d'un côté, professeurs d'économie de l'autre, comme s'il s'agissait de problèmes indépendants les uns des autres. Elles ont même limité l'appel à la mobilisation pour le mercredi 10 décembre. Gérard Aschieri, le dirigeant de la FSU, a tenu en effet à préciser qu'il n'y aurait pas d'appel national à la grève ce jour-là. Les directions syndicales semblent se contenter des discussions proposées par le ministre qui devait les recevoir jeudi 4 décembre. Mais les enseignants, eux, ne peuvent pas se contenter de paroles ils devront montrer leur mécontentement ensemble, dans la rue, contre les suppressions d'emplois.

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