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Leur société
Multinationales européennes : Elles pleurent la bouche pleine
Dans la foulée du sommet des chefs d'État du G 20 à Washington le 15 novembre, les dirigeants des 47 plus grandes multinationales industrielles européennes ont tenu un sommet à Istanbul.
Présidée par le trust Nokia, les représentants de Total, Fiat, Unilever, Renault, BASF, Air Liquide, Saint-Gobain, GDF-Suez, Lafarge, Nestlé ne se réunissaient pas pour décider de relancer l'activité industrielle en puisant dans les milliards qu'ils engrangent depuis des années. Pas du tout !
Ils se sont regroupés pour demander aux gouvernements européens de passer des discours sur la relance à la distribution concrète et directe de subventions à leurs entreprises. Ils réclament la baisse de leurs impôts et de leurs taux d'emprunts et des investissements publics massifs dans leurs secteurs. D'après eux, les États ne doivent pas hésiter à s'endetter pour les aider, sinon menacent-ils en substance : la crise sera très longue et terrible pour les populations ! La presse financière en rajoute, en titrant sans rire : " Le grand patronat européen crie à l'aide ", ou " Les industriels européens implorent une politique de relance ".
En réalité ces patrons de l'industrie ne sont pas inquiets, leur chantage public ne vise qu'à accélérer le versement des aides et à augmenter leurs montants. Ils savent parfaitement bien qu'après la distribution de fonds publics aux banquiers, c'est maintenant à leur tour de recevoir la manne des États.