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- Lutte ouvrière n°2103
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Leur société
La misère en France : De pire en pire
Il ne se passe pratiquement pas de semaine sans qu'une association caritative ne tire le signal d'alarme : la misère se répand et les moyens pour y faire face, en dons, en produits, en personnel bénévole, se raréfient.
Ainsi, la Croix-Rouge française signale qu'à Toulouse, en l'espace de trois mois, la fréquentation de ses points de distribution d'aide alimentaire a doublé. Sans atteindre de telles proportions, on note partout une augmentation de la pauvreté.
Un responsable décrit les " bénéficiaires " des secours : " Des retraités (...) des salariés, dont certains travaillent pourtant à temps plein et en CDI mais avec de faibles rémunérations ; enfin des étudiants... ". Au Secours populaire, on note aussi " des profils tout à fait nouveaux comme des patrons en faillite dont les comptes bancaires sont bloqués ". Si des patrons (des petits, bien sûr) en sont arrivés là, cela en dit long sur la situation des salariés !
Les associations caritatives s'inquiètent particulièrement de ce qui risque de se produire à partir d'avril 2009, lorsque s'achèvera la " trêve hivernale " des expulsions locatives. Un demi-million de ménages ont des dettes de loyers égales ou supérieures à deux mois. Combien d'entre eux vont se retrouver à la rue dans quelques mois ?
La plupart des salariés le redoutent : se retrouver sans emploi, sans ressources et sans logis, c'est un risque qui pèse sur à peu près tout le monde. Alors, tant qu'à descendre dans la rue, il vaudrait mieux que ce soit pour s'y battre que pour y loger.