Les constructeurs automobiles ont des filiales bancaires qui fonctionnent comme des organismes de crédit. Elles prêtent aux clients l'argent nécessaire à l'acquisition d'une voiture, moyennant un intérêt bien sûr. C'est rentable : ainsi, cette activité de la RCI, la banque de Renault, a contribué pour deux milliards d'euros au chiffre d'affaires de Renault-Nissan en 2007 ; cela apporte aussi un flux régulier de trésorerie qui permet d'amortir une baisse temporaire des ventes, par exemple.

Avec la crise actuelle, tout va mal : les clients ne se bousculent pas et les marchés financiers qui avançaient de l'argent à ces filiales ne prêtent plus. La RCI de Renault et la BPF, filiale de Peugeot-Citroën, ont donc appelé le gouvernement au secours, non pas au nom du plan d'aide aux constructeurs mais au nom du plan d'aide... aux banques.

Hélas, elles ne sont pas considérées comme des banques traditionnelles et elles n'ont obtenu " que " 25 millions d'euros pour BPF-PSA et 21 millions d'euros pour RCI-Renault ! Mais la banque Renault avait déjà reçu, il y a un mois, 25 millions de prêt et comme le confiait au Monde un représentant du groupe : " Plus on peut récupérer, mieux c'est ". Comment donc !