Le CEA est un établissement public de recherche en physique qui regroupe 15 000 salariés sur toute la France, dont 5 000 au centre de Saclay, où la direction tente d'imposer une modification des règles pour les fins de carrière.

Les salariés qui ont travaillé en environnement pénible (en particulier dans le nucléaire) ou en 3x8 bénéficient d'une cessation anticipée d'activité. Mais désormais, leurs années de départ anticipé seraient décomptées non plus à partir de 60 ans mais à partir de l'âge où ils auront acquis leurs annuités. Certains partiraient ainsi deux, trois, voire cinq ans plus tard. Par ailleurs, la prime de mise à la retraite dont bénéficient tous les salariés passerait de 16 mois de salaire à six mois maximum.

Ces mesures sont très mal accueillies, en particulier par ceux qui ont accepté pendant des années des conditions de travail difficiles en comptant partir plus tôt en retraite, et qui ressentent ces nouvelles règles comme une rupture de contrat.

Le 6 novembre, 280 salariés se sont invités aux négociations qui se tenaient ce jour-là. Lundi 16 novembre, pour le nouveau round de négociations, un appel à la grève était lancé. Des rassemblements ont eu lieu sur la plupart des sites du CEA. À Saclay, dès sept heures du matin, une petite centaine de salariés étaient présents aux portes du centre pour discuter avec ceux qui entraient. Ce centre étant uniquement accessible en voiture ou en car, cela a fortement ralenti le trafic sur tout le plateau de Saclay. À 200, les manifestants ont ensuite envahi la salle des négociations malgré les menaces du DRH nous accusant de " délit d'entrave ".

La direction a alors gelé son projet et remis à plus tard les négociations. Elle n'y a pas renoncé pour autant, mais cela est apparu comme un petit recul.

Un prochain rendez-vous est prévu la semaine prochaine pour continuer la mobilisation !