SNCF Bretagne : Des salaires en baisse, pas question !12/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2102.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Bretagne : Des salaires en baisse, pas question !

Pour réclamer le paiement d'une prime de réserve à la même hauteur que celle des autres conducteurs, 35 conducteurs de manoeuvre et de ligne (CRML) de la région Bretagne ont fait grève du 28 au 31 octobre.

Les conducteurs de manoeuvre et de ligne conduisent des trains de marchandises dans toute la région Bretagne, sur des distances de 150 km. Ils font les dessertes des entreprises et les manoeuvres dans le triage. Ils travaillent beaucoup de nuit, avec des embauches entre minuit et 4 heures du matin, et effectuent des journées de travail pouvant atteindre 12 heures d'amplitude.

Jusqu'à il y a trois ans, les conducteurs de ces trains avaient de meilleures conditions de travail et surtout un salaire plus élevé. Dorénavant, les CRML, ont le smic comme salaire d'embauche et leur rémunération dépend surtout de primes, très fluctuantes car liées aux trains effectués.

Les CRML se retrouvent très souvent en journée de réserve, à la disposition de la direction, sans savoir quels trains ils conduiront, trains qui peuvent être supprimés au dernier moment. Depuis quelques mois, la direction a multiplié ces journées de réserve, pour lesquelles elle ne verse qu'une prime de 15 euros par journée, au lieu de 33 euros. Du coup, ces cheminots voient leur rémunération baisser de 50 à 150 euros chaque mois !

Contre cette situation, la grève a été décidée. Il y avait de l'ambiance au triage de Rennes, où tous les matins ces conducteurs, pour la plupart de jeunes embauchés, se sont retrouvés à 7 heures au piquet de grève et en assemblée générale chaque midi. Leurs camarades d'Auray et de Saint-Brieuc venaient à Rennes tous les jours.

La grève a tenu trois jours et, malgré toutes les pressions, les travailleurs sont restés unis et déterminés jusqu'au bout. Une expérience qui servira pour l'avenir, même si la direction n'a pas cédé sur le paiement de la prime.

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