SKF - Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) : La crise, un bon prétexte pour les patrons12/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2102.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SKF - Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) : La crise, un bon prétexte pour les patrons

À l'usine SKF qui fabrique des roulements à billes à Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours, la direction vient d'annoncer par voie de presse la suppression d'une centaine d'emplois en 2009.

Cela correspond à la fermeture d'un atelier - le HBU - où est fabriqué un type de roulement qui serait " en fin de vie ". Le fait que cet atelier doive cesser sa production n'est pas inattendu pour les travailleurs de l'usine. Le directeur prétend maintenant qu'il s'agit de " s'adapter à la conjoncture ".

Les ouvriers embauchés en CDI dans le secteur ne devraient pas connaître de licenciements " secs ", mais les patrons leur demandent d'être " flexibles " et " mobiles ", donc d'être prêts à partir travailler vers d'autres ateliers de l'usine ou peut-être même vers d'autres usines du groupe, comme ont dû précédemment le faire des ouvriers de l'usine SKF de Fontenay-le-Comte, venus travailler en Indre-et-Loire à la suite du plan de réduction des effectifs mis en place en 2006 en Vendée. Au bout du compte, ce sont trois cents emplois qui risquent de disparaître à l'usine de Saint-Cyr, les cent du HBU s'ajoutant aux deux cents emplois intérimaires que la direction a choisi de ne pas renouveler.

Le contexte économique qui se dégrade, cela se traduit essentiellement par la diminution du pouvoir d'achat des travailleurs et par des suppressions d'emplois. Pour les actionnaires du groupe il n'y a aucune crise. Le PDG Johnstone a d'ailleurs voulu les rassurer en annonçant récemment de " solides résultats " pour les neufs premiers mois de l'année 2008. Les profits du groupe ont d'ailleurs été en progression constante ces dernières années.

Si une " légère baisse des ventes " est envisagée dans les prochains mois - concernant surtout la production destinée à l'automobile - ce n'est pas aux travailleurs d'en faire les frais. Ni par le licenciement des intérimaires, ni par la mobilité contrainte des embauchés. Il y a dans les coffres des actionnaires de quoi garantir et l'emploi, et les salaires.

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