Minimum vieillesse : Les couples ne toucheront même pas l'aumône électorale12/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2102.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Minimum vieillesse : Les couples ne toucheront même pas l'aumône électorale

Lorsqu'il était candidat, Sarkozy avait promis de revaloriser le minimum vieillesse de 25 %, étant plus ou moins sous-entendu qu'il avait toute la durée de sa mandature pour tenir promesse.

Ce minimum est ridiculement faible : il se monte à 613,13 euros mensuels pour une personne seule et à 1 135,78 euros pour un couple. Et cela sous condition de ressources, ce qui signifie que si les intéressés ont déjà un revenu, on leur verse moins, de façon à ce que le total de leur revenu et de l'allocation se monte aux chiffres ci-dessus. À comparer avec le seuil de pauvreté qui est de 880 euros par mois pour une personne seule.

Même si ce minimum vieillesse était revalorisé immédiatement de 25 %, il resterait encore sous le seuil de pauvreté.

Mais il ne le sera pas d'un seul coup. Non seulement cela va se faire très progressivement, mais les couples viennent d'en être exclus par un vote du Parlement, dans le cadre du financement de la Sécurité sociale.

C'est la première fois qu'une revalorisation d'allocation sociale sera attribuée différemment pour des personnes seules ou des couples.

Le ministre du Travail a justifié cette mesure en déclarant que " l'effort consenti concerne effectivement les personnes seules, considérées comme les plus fragiles ". Certes, elles sont les plus en difficulté. Les couples ne concernent qu'environ 105 000 personnes, et augmenter leur allocation de 25 % coûterait environ 340 millions d'euros. Il faut croire que les banquiers, seuls ou en couple, sont considérés comme plus fragiles que les pauvres vieux, puisque eux ont droit à des centaines de milliards d'euros !

Partager