Guadeloupe : La préfecture organise la chasse aux sans-papiers haïtiens12/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2102.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : La préfecture organise la chasse aux sans-papiers haïtiens

En Guadeloupe, la chasse aux sans-papiers haïtiens et les expulsions continuent, sans aucune considération humanitaire. Récemment une quinzaine d'organisations syndicales et politiques se sont rendues à Basse-Terre pour remettre au préfet une pétition réclamant un " moratoire des expulsions des ressortissants haïtiens et la régularisation des sans-papiers ".

Après que le préfet a rejeté toutes leurs demandes, les organisations ont dénoncé la " politique d'expulsion en nombre " menée par les autorités. Cette politique est d'autant plus scandaleuse qu'elle frappe particulièrement les Haïtiens, qui sont souvent installés depuis plusieurs années en Guadeloupe. Et on imagine les difficultés qu'ils rencontrent à leur arrivée, Haïti étant non seulement l'un des pays les plus pauvres de la planète mais, en plus, un pays récemment ravagé par le passage de plusieurs cyclones.

L'application des directives du préfet a trouvé son illustration en septembre, lorsqu'un travailleur haïtien et son fils de 4 ans, pourtant né en Guadeloupe et scolarisé, ont été expulsés vers Haïti, tandis que la mère, française, continuait à travailler en Guadeloupe. Le père et le petit Jephté ont débarqué sans argent et sans vêtements. N'ayant pas de famille dans la capitale haïtienne, ils ont été accueillis dans une maison dont le toit avait été arraché par un cyclone. Apostrophé sur cette affaire, le préfet a eu le cynisme d'affirmer que la loi permettait d'expulser un enfant de 4 ans, car en France la scolarité n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans !

Ces mesures sont révoltantes et nous sommes solidaires des sans-papiers haïtiens que l'on soumet aux tracasseries policières.

Partager