20 novembre - Grève a l'Éducation nationale : La défense de l'école est en jeu12/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2102.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

20 novembre - Grève a l'Éducation nationale : La défense de l'école est en jeu

Pour la première fois depuis longtemps, toutes les organisations syndicales appellent l'ensemble des salariés de l'Éducation nationale à la grève le même jour, le jeudi 20 novembre. Et il y a de quoi se mettre en colère, tant la liste est longue des dégradations subies ou prévues de l'école publique.

Pour la rentrée prochaine le gouvernement prévoit la suppression de 13 500 postes dans l'Éducation nationale, s'ajoutant aux diminutions de ces dernières années. Pour les écoles maternelles et primaires, alors qu'il est prévu 20 000 enfants de plus, le gouvernement répond en supprimant 5 500 postes !

D'ici 2011, avec les réformes en cours - bac professionnel en trois ans au lieu de quatre et réforme des lycées qui prévoit une baisse des heures d'enseignement obligatoires - c'est encore 90 000 emplois qui seront supprimés, soit un dixième des effectifs actuels, selon les syndicats.

Dans le primaire, le mécontentement est grand suite à la décision de supprimer deux heures d'enseignement le samedi matin pour les remplacer par des heures de soutien. Cela a créé un véritable imbroglio dans de nombreux départements, où la mise en place de cette aide pour les élèves dits en difficulté s'est traduite par la plus totale confusion pour les enseignants concernés. Et parallèlement le gouvernement transfère dans des classes ordinaires 3 000 maîtres spécialisés exerçant dans les Rased, réseaux d'aide pour les élèves en difficulté !

Avec les suppressions de postes déjà réalisées, la situation s'est aggravée dans les établissements scolaires, à commencer par ceux comprenant un grand nombre d'élèves en difficulté. Avec l'application des nouvelles mesures, elle risque de devenir catastrophique pour les établissements accueillant des élèves des milieux populaires, qui étaient déjà les plus mal lotis.

La grève du 20 novembre concerne donc tout le monde : les salariés de l'Éducation nationale en lutte contre la dégradation de leurs conditions de travail, mais aussi l'ensemble du monde du travail, les parents comme les élèves. Son succès pourrait donner à réfléchir au gouvernement, et en particulier à Darcos, le ministre des attaques contre l'Éducation nationale.

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