Sarkozy en Haute-Savoie : Sarkozy remonte le moral des siens30/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2100.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy en Haute-Savoie : Sarkozy remonte le moral des siens

C'est à un auditoire largement acquis à sa cause que Sarkozy s'est adressé jeudi 23 octobre lors de sa visite en Haute-Savoie : la salle polyvalente d'Argonay, une commune voisine d'Annecy, était bondée : étaient venus en nombre les patrons du département et les notables de droite, qui y sont omniprésents, dont leur chef de file Bernard Accoyer, député de la circonscription et président de l'Assemblée nationale. Tous ont applaudi à tout rompre à l'annonce de nouvelles aides de l'État et en particulier l'exonération de la taxe professionnelle, vieille revendication patronale !

« Le moral des chefs d'entreprise regonflé par Nicolas Sarkozy », titrait le lendemain le quotidien local Le Dauphiné, mais rien qu'à voir tout autour de la salle polyvalente les voitures de ces messieurs (superbes 4X4 BMW, Mercedes, Porsche et autres voitures de luxe), on s'apercevait déjà qu'il n'y avait pas de quoi s'apitoyer sur le sort des patrons de PME-PMI savoyardes, en tout cas de ceux qui constituaient la majorité de l'assistance. Sans parler évidement des grandes entreprises présentes en Haute-Savoie (Dassault, SNR, Téfal, Alcatel, Staubli, Autocam, Somfy) dont les actionnaires prospèrent toujours ! Quant à l'usine Mécalac, visitée auparavant par Sarkozy à Annecy-le-Vieux, elle n'est pas vraiment une « petite » entreprise : avec les effectifs d'une usine soeur en Allemagne, cela fait 400 salariés fabriquant des engins de travaux publics. Et son patron est quand même président de l'UIMM de Haute-Savoie.

Près de 200 manifestants ouvriers s'étaient rassemblés à l'appel de l'Union Départementale CGT, bien tenus à l'écart par les gendarmes. Parmi les manifestants, il y avait les salariés de l'usine Wirth et Gruffat d'Argonay (fabrication de machines-outils), mise en faillite par un grand groupe (Autania) : 74 travailleurs jetés sur le pavé comme des chiens. Mais cela n'est pas le problème de Sarkozy : les aides n'étaient pas pour eux mais encore pour les exploiteurs et licencieurs !

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