Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Soutien aux travailleurs sans-papiers30/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2100.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Soutien aux travailleurs sans-papiers

Mardi soir 21 octobre, à la mairie de Montreuil en Seine-Saint-Denis, plus de trois cents personnes sont venues à une soirée organisée par l'Union locale CGT et par la grande majorité des associations et des partis locaux, dont Lutte Ouvrière, pour soutenir les 21 salariés, dont 19 sans-papiers, de l'entreprise Griallet, en grève depuis le 22 mai dernier.

Étaient présents également les sans-papiers en lutte de l'Intérim du Livre, de l'entreprise de démolition Sanir-PLMT de Pavillons-sous-Bois et de l'entreprise du nettoyage Plus-Net de Montreuil qui venaient de se mettre en grève ce jour-là pour la régularisation de leurs papiers.

Après une chorale interprétant des chants de lutte et un repas de soutien, le meeting a commencé par un film d'une interview de travailleurs de Griallet, décrivant les méthodes de ce patron de la démolition : heures supplémentaires non payées, non-respect de la sécurité dans la manipulation de l'amiante et du plomb, déclaration fantaisiste aux organismes sociaux, sans compter le mépris teinté d'une bonne dose de racisme.

Différents sans-papiers en lutte ont apporté leur témoignage. Une employée de restaurant, avant sa régularisation, était payée trois euros de l'heure. Les 14 sans-papiers de Sanir-PLMT, tout en faisant tous le même travail avec un même patron, dépendaient de trois entreprises différentes pour bien brouiller les cartes. À Plus-Net, voilà plus de trois mois que le patron refuse de déposer la demande de régularisation en préfecture, car il espère pouvoir profiter encore longtemps de la situation.

Derrière les nombreux conflits qui se sont développés depuis avril pour la régularisation des sans-papiers, se cache une exploitation féroce des patrons contre les travailleurs dans les situations les plus précaires.

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