Depuis quelques semaines, les milliards dégagés par l'État pour « aider l'économie » (lire : le patronat) s'additionnent. Il y en a pour 320 milliards de garanties données aux banques, plus 40 milliards de recapitalisation. Il faut y ajouter 175 milliards (sur trois ans) d'investissements annoncés par Sarkozy, mais aussi 40 milliards pour renflouer les PME. Enfin, 75 milliards (d'autres estimations se montent à 100 milliards) seraient consacrés au fonds souverain lancé par Sarkozy. On arriverait à une distribution de 650 milliards d'euros.

Tout cela promis en un mois, exclusivement en direction des entreprises, surtout des plus grosses. La distribution a commencé.

Pas mal, pour un État « en faillite » d'après le Premier ministre, aux caisses si « vides », d'après le président de la République, qu'il ne pouvait pas trouver dix malheureux milliards pour renflouer la Sécurité sociale.