Montée de la misère : Un produit honteux du capitalisme22/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2099.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Montée de la misère : Un produit honteux du capitalisme

Le vendredi 17 octobre avait lieu la Journée internationale du refus de la misère. Elle a été l'occasion de mettre en évidence le fait que le capitalisme n'éradique pas la misère mais au contraire l'entretient et l'aggrave, en particulier dans les périodes de crise comme aujourd'hui.

Les associations caritatives ont choisi d'attirer l'attention sur la situation des jeunes travailleurs qu'ils voient affluer de plus en plus nombreux dans leurs centres d'accueil. Ce ne sont pas dans leur grande majorité des marginaux, ni des personnes déstabilisées par une rupture familiale, au contraire. Un responsable de l'association Abbé-Pierre a fait le constat qu'il voit « des salariés dans la misère qui ont un logement, mais qui leur coûte tellement cher que cela entraîne la pauvreté ». Le capitalisme ne se contente pas d'exploiter les travailleurs, il engendre des pénuries et des inégalités qui rendent impossible à beaucoup la satisfaction même des besoins les plus élémentaires, comme se nourrir convenablement et avoir un toit pour s'abriter. Les jeunes travailleurs sont touchés souvent les premiers par la précarisation croissante du travail avec contrats d'apprentissage, intérim, CDD et salaires dérisoires. Leur loyer, quand ils ont accès à un logement, peut représenter jusqu'à 70 % de leurs revenus. Il leur faut souvent se rabattre sur des solutions provisoires : hébergement dans la famille, chez des amis ou bien dans des squats.

Alors que des associations caritatives se démènent pour soulager un peu la misère, l'État réduit encore plus ses « aides ». Le gouvernement a su mobiliser en quelques jours des centaines de milliards pour soutenir les banques. Mais il vient de refuser les 250 millions d'euros supplémentaires que réclamait l'association Abbé-Pierre pour lutter contre l'habitat insalubre.

L'aide qu'apportent les associations caritatives est bien sûr précieuse pour ceux qui en bénéficient. Mais vouloir ainsi soulager la misère dans cette société, c'est tenter avec une petite cuillère de vider un océan que le capitalisme alimente sans cesse. Et c'est encore plus vrai en période de crise. Il faudra bien qu'un jour, pour éradiquer cette misère, les travailleurs arrachent des mains des capitalistes les manettes de cette machine économique qui entraîne le monde vers la catastrophe.

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