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- Lutte ouvrière n°2095
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Lycée Delacroix - Drancy (Seine-Saint-Denis) : Face aux problèmes, une réaction collective
Au lycée Delacroix de Drancy, après une réunion où des professeurs et des agents avaient listé de nombreux problèmes, l'assemblée générale du mardi 16 septembre a voté à plus de 70 une grève pour imposer un rendez-vous au rectorat.
Le lendemain, nous nous réunissions devant le rectorat, à Créteil, et, fait pas si fréquent, nous étions reçus : une délégation de huit collègues rencontra une adjointe du recteur. Ce fut l'occasion de lui dire tout ce qui n'allait pas : problèmes d'effectifs, de classes surchargées, de manque de salles et de matériel, ainsi que le climat de défiance quasi générale envers le proviseur, qui veut tout gérer, mais qui n'organise pas grand-chose, sauf la pagaille.
Le lendemain, les grévistes reprenaient les élèves les deux premières heures pour les informer plus en détail et se retrouvaient pour décider de la suite et rencontrer le proviseur. Puis, vendredi 19 septembre, le rectorat envoyait deux personnes pour discuter concrètement des revendications et du climat de méfiance existant avec le proviseur ; la grève se prolongeait jusqu'au vendredi soir. Très peu de cours se sont tenus durant ces deux jours.
Le vendredi, les représentants du rectorat et la direction étaient accueillis par les grévistes, regroupés près de la salle de réunion, et la délégation élue d'une vingtaine de personnes (professeurs et agents) les rencontrait.
C'est dans un climat parfois houleux que les points posant le plus problème, ainsi que les relations entre les personnels et le proviseur, furent abordés. Pour les représentants du rectorat, il n'était pas question de faire partir le proviseur, ni de réduire le nombre d'élèves par classe. Mais ils intervinrent pour régler des problèmes matériels tout de suite et nous informèrent qu'ils nommaient une personne pour superviser le lycée, fixant aussi une nouvelle réunion de contrôle pour le mois suivant.
Après la réunion, les délégués, qui avaient informé régulièrement les collègues de la discussion, firent un bilan de ce qui s'était dit. Lundi 22 septembre, une assemblée générale informa l'ensemble des présents et décida de suspendre la grève pour voir si les problèmes les plus urgents étaient effectivement résolus.
Ce mouvement aura en tout cas contribué à souder le personnel. Celui-ci a agi et décidé collectivement, et cela a permis de marquer des points pour l'avenir.