Le journal La Voix du Nord a révélé mercredi 17 septembre qu'une enquête des douanes avait établi un trafic de " blanchiment " de millions de tonnes de déchets de fuel naphtaliné impliquant l'usine sidérurgique d'Arcelor à Dunkerque (Sollac à l'époque), ainsi que trois autres sociétés et un douanier entre 1993 et 2004.

Une information judiciaire a été ouverte. Ces déchets résultant du nettoyage des gaz de cokerie sont dangereux, toxiques, cancérigènes. Mais les travailleurs de la cokerie n'en ont jamais été informés, ni protégés. Stockés dans un terminal du port de Dunkerque, les déchets n'étaient pas traités, mais convoyés en Belgique et utilisés dans les super-tankers. Non seulement Sollac économisait le coût du traitement mais il se faisait rembourser par l'État la TIPP puisque le fuel était déclaré domestique. Ce trafic aurait rapporté quelques millions d'euros.

Arcelor a déclaré ne pas être au courant de cette affaire. Comme si l'entreprise ne demeurait pas responsable des déchets après leur livraison à la société chargée du traitement, la Sonolub ! Sans parler des remboursements de TIPP...

Mais qu'attendre d'autre de responsables d'entreprise qui ont livré des générations de travailleurs à l'exposition mortelle à l'amiante en prétendant qu'ils n'en savaient rien ?