Le torchon brûle entre le député-maire UMP de Draveil, Georges Tron, et une partie des personnels des écoles.

En effet, début juillet, le maire décidait de réunir les agents qui s'occupent des élèves des écoles maternelles dans les classes (Atsem) sur leur temps personnel. À cette réunion, il expliquait qu'à ses yeux, elles ne travaillaient pas toutes les heures annuelles exigées et qu'elles " devaient " 216 heures, donc avoir moins de congés ! Et d'ajouter qu'il allait faire cesser ce qu'il qualifiait de " rentes de situation " de ces agents.

Les écoles fermant début juillet, la mairie procédait alors à des changements d'école de certains employés - essentiellement des femmes - sans consulter ni les agents concernés, ni les directions d'écoles.

Mercredi 27 août, veille de la reprise du travail pour les personnels des écoles, le syndicat CGT des agents territoriaux de la commune organisait une première réunion. Tout le monde apprit alors les déplacements arbitraires des unes et des autres, par courrier de la mairie, y compris les déplacements de dernière minute, du jour pour le lendemain. À cela, la mairie ajoutait l'attribution de primes à la tête du client allant de zéro euro à 30, voire 50 euros pour ceux qui accepteraient !

Dans les jours suivant la rentrée, plusieurs réunions ont eu lieu, avec le soutien de la CGT. Tracts et pétitions ont été discutés, écrits et votés par les personnels. Des distributions ont été faites dans toutes les écoles pour informer les parents et les enseignants de ce qui se passait et une pétition a tourné, récoltant plusieurs centaines de signatures. Un préavis de grève a été déposé pour le 11 septembre en cas de refus sur les revendications : revenir sur le principe des changements d'office tous les deux ou trois ans ; ne pas toucher au temps de travail annuel des personnels ni aux congés ; prime égale pour toutes ainsi que respect du statut et amélioration des conditions de travail.

Le 11 septembre, les deux tiers des personnels Atsem des écoles étaient en grève ainsi que des agents d'entretien et de restauration, et tous se joignaient à la manifestation du personnel de l'hôpital Dupuytren-Joffre de Draveil, en grève ce même jour contre la menace de 200 à 300 suppressions de postes.

La manifestation a été un succès et le mouvement continue, en essayant de s'adresser à l'ensemble des agents pour faire que le maire de Draveil abandonne ses projets.