Techocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : Les travailleurs se font entendre18/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2094.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Techocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : Les travailleurs se font entendre

Après l'annonce des suppressions de postes faite par Renault le mardi 9 septembre au Comité central d'entreprise, la direction tenait un Comité d'établissement dans chaque site de Renault. Le 11 septembre la CGT avait appelé à une heure de grève au minimum sur le groupe.

Le Technocentre, site où sont conçus et développés les futurs véhicules, compte plus de 11 000 salariés. La CGT, SUD et la CFDT avaient appelé a une heure de grève dans la matinée. Plus de 600 travailleurs ont participé au rassemblement dans le bâtiment principal, pour aller ensuite vers la salle où se tenait la réunion du Comité d'établissement avec la direction du site.

Les portes se sont ouvertes facilement et quelques dizaines de salariés sont entrés, tandis que plusieurs centaines restaient devant. Intéressés par ce qu'allait dire la direction, les travailleurs faisaient remarquer au directeur du personnel : " Vous allez parler des salariés du Technocentre, nous sommes concernés, donc nous restons pour vous écouter. " Voilà qui n'a pas plu du tout à l'équipe de la direction, qui s'est énervée et a demandé que les salariés non délégués au Comité d'établissement sortent de la salle. Puis elle a suspendu la séance.

Restés un moment dans la salle, et à l'extérieur, des travailleurs ont fait remarquer qu'ils avaient fait des heures supplémentaires, qu'ils ne comptaient pas les heures de travail, s'indignant que maintenant on parle de supprimer des postes. Pendant une demi-heure ils se sont exprimés sur la charge de travail importante et sur les bénéfices que fait Renault. Dans le cadre du soi-disant " plan de soutien " de la direction, annoncé après les suicides de travailleurs du Technocentre, des embauches étaient prévues à la suite de ces drames et voilà qu'aujourd'hui ce qui est annoncé, ce sont des suppressions de postes !

Pour des jeunes techniciens, des employés, ce débrayage était le premier... et aussi l'occasion de dire enfin ce qu'ils avaient sur le coeur.

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