Power 8 Plus : Pour EADS, il en faut toujours plus18/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2094.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Power 8 Plus : Pour EADS, il en faut toujours plus

Au premier semestre 2008, le chiffre d'affaires d'EADS a augmenté de 8 %, les bénéfices se sont montés à 403 millions d'euros contre 71 au 1er semestre 2007, soit une augmentation de 467 %.

Quant à Airbus, le chiffre d'affaires a progressé de 5,4 % et, aux cadences actuelles sur les différentes chaînes, il y a pour huit années de travail. Mais apparemment cela ne leur suffit pas.

Lors du dernier Comité européen, la nouvelle politique d'économies, appelée Power 8 plus, a été présentée : de plus en plus de fabrications dans les zones dites low cost, développement des bureaux d'études en Inde, Chine, Russie, USA (le nombre d'emplois passerait de 800 à 1 800)...

Ainsi, outre la nouvelle filiale Aérolia qui, si elle voit le jour, sera adossée à une usine de fabrication en Tunisie, la nouvelle filiale allemande serait adossée à une usine de fabrication en Roumanie.

Ces perspectives inquiètent beaucoup l'ensemble des travailleurs, surtout pour les périodes où il pourrait y avoir baisse des charges.

Il ne suffit pas aux dirigeants d'Airbus de supprimer 10 000 postes de travail dans ce qu'ils appellent " les structures ", de vendre des sites, de rentabiliser un maximum le travail sur les chaînes d'assemblage, de pressurer les salariés sous-traitants, ni de bloquer les salaires puisqu'à Airbus cette année nous n'avons eu ni prime d'intéressement ni prime de participation et que les augmentations générales n'ont été que de 1,5 %. Leur objectif est aussi d'exploiter aux quatre coins du monde encore plus de travailleurs qu'ils sous-paieront.

Airbus et EADS auraient besoin de liquidités, soi-disant à cause des retards de l'A380, du dollar faible, etc. Mais pourquoi ce ne sont pas les Lagardère, Daimler et autres fonds d'investissement qui mettraient la main à la poche ? En juin, les comptes de Lagardère n'ont-ils pas enregistré une plus-value de 466 millions d'euros grâce à la vente des actions EADS, c'est-à-dire grâce à notre travail ?

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