Un ouvrier de la société d'autoroute la Sanef, dépendant du centre de Senlis, est mort sur l'autoroute du Nord, l'A1, le 25 août dernier, renversé par une voiture lors d'une intervention. Choqués, ses camarades de travail ont tenu à afficher leur solidarité. Ils ont distribué un tract d'information aux automobilistes.

Bien sûr, on sait que l'attitude de bien des automobilistes est dangereuse sur les autoroutes et peu soucieuse de la sécurité de ceux qui y travaillent. Les dirigeants des sociétés autoroutières le savent, mais ne consacrent pas les moyens nécessaires à la protection de leurs salariés.

Les responsables de la Sanef ont mis des panneaux, fait des communiqués pour déplorer cet accident. Mais ils auraient surtout dû prendre des mesures préventives, rendant, sinon impossible, du moins très improbable ce genre d'accidents.

Pour protéger les transports de leurs recettes, ils savent utiliser les grands moyens. Un fourgon de transport de fonds ne se déplace que sous haute protection. La vie des salariés mériterait au moins la même attention.