Les suppressions de postes dans l'Éducation nationale : Les mensonges du ministre03/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2092.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les suppressions de postes dans l'Éducation nationale : Les mensonges du ministre

" On nous avait dit 11 200 (suppressions de postes) c'est la fin de tout. Vous verrez (...) que les élèves seront le même nombre par classe, ils seront même un tout petit peu moins. Nous aurons un meilleur taux d'encadrement que la rentrée précédente. "

Les reportages télévisés et articles de journaux n'ont pas manqué pour tenter de nous le faire croire. Il y aurait, a-t-on entendu, 12 millions d'élèves pour 870 000 enseignants, une simple division nous amènerait donc au résultat de 14 élèves par enseignant. Mais bien évidemment, il faut omettre que, pour une même classe de collège ou de lycée, il y a au moins 8 enseignants, voire plus, puisque les élèves étudient différentes matières. Cette " moyenne " ne correspond évidemment à rien dans la réalité.

Autre argument ressassé : la baisse démographique ! Il y aurait une baisse globale du nombre d'élèves, 40 600 élèves de moins dans les collèges et lycées, qui justifierait les 11 200 suppressions de postes, plus de 8 800 dans le secondaire. Quant à l'école primaire, 6 000 élèves supplémentaires ont fait leur rentrée cette année, mais 830 postes auraient été créés, d'après une journaliste de RTL. Les chiffres du principal syndicat enseignant donnent un tout autre son de cloche ; 700 postes seulement auraient été créés, mais étant donnée la suppression de 670 postes de stagiaires, le solde ne serait plus que de... 30 postes d'instituteurs pour 6 000 élèves. On peut difficilement parler d'un " meilleur taux d'encadrement " !

Mais les parents qui ne peuvent inscrire leur enfant en maternelle faute de place, ou ceux qui s'inquiètent de voir le leur dans une classe à plus de 30, ou encore les lycéens qui ne peuvent plus choisir certaines options de langues par exemple ou constatent la diminution du nombre d'heures de français ou d'anglais, savent que les conditions dans lesquelles les jeunes étudient se dégradent, comme se dégradent d'autres services publics.

Et pour la rentrée 2009, la situation promet d'être pire encore. La suppression de 13 500 postes est d'ores et déjà prévue, dont 6 000 postes pour le premier degré, et ce alors que seront attendus 29 000 écoliers supplémentaires.

Partager