L'ensemble des fédérations syndicales de La Poste, réunies le 2 septembre, ont décidé un appel commun à une grève pour le mardi 23 septembre contre la privatisation de La Poste lancée cet été par le gouvernement, sous les auspices du directeur général.

Avant même l'annonce de cette privatisation, tous les secteurs de La Poste, la distribution, les centres de tri, les services financiers et les bureaux de poste, les multiples filiales de l'entreprise, les salariés ayant le statut de fonctionnaire comme les dizaines de milliers d'autres qui sont des salariés de droit privé, tous subissaient les conséquences des suppressions massives d'emplois et la dégradation des conditions de travail.

La privatisation annoncée ne peut qu'aggraver cette offensive. Elle va rendre encore plus illusoire la notion même de service public, qui n'avait déjà que bien peu de rapport avec la réalité. Au-delà des postiers eux-mêmes, ce sont des millions d'usagers qui font déjà les frais de cette politique et qui vont le faire encore plus dans l'avenir.

Se mobiliser pour s'opposer à la privatisation, c'est s'opposer à la politique passée, présente et future de La Poste et du gouvernement. C'est exiger la fin de toutes les suppressions d'emplois et demander les embauches correspondant aux vrais besoins, c'est en finir avec la dégradation continue des conditions de travail, c'est s'opposer à la fermeture des bureaux, aux mutations imposées, quand ce n'est pas aux licenciements dans les filiales. Oui, il y a de vrais enjeux, qui sont entre les mains des centaines de milliers de salariés de cette très grande entreprise, qui rejoignent d'ailleurs les préoccupations et les attentes de tous les autres travailleurs, et qui vont de l'emploi aux salaires.