Décret sur l'état civil du foetus : Une menace pour la liberté des femmes03/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2092.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Décret sur l'état civil du foetus : Une menace pour la liberté des femmes

Vendredi 22 août sont parus au Journal Officiel deux décrets autorisant l'inscription sur les registres d'état civil et dans le livret de famille d'un foetus né sans vie, sans aucun seuil de gestation.

Jusqu'alors, et avant la décision de la Cour de cassation de février, l'officier d'état civil pouvait délivrer un " acte d'enfant sans vie " à partir du décès du foetus au-delà de 22 semaines de grossesse. Les parents pouvaient ainsi, s'ils le souhaitaient, donner des prénoms, inscrire sur le livret de famille et organiser des obsèques.

Utilisant la douleur des familles dont les mères ont fait une fausse couche, les associations intégristes catholiques ont réussi à faire reconnaître légalement l'existence d'un enfant dès la conception !

C'est ainsi la porte ouverte à toutes les remises en cause du droit à l'interruption volontaire de grossesse, qui est autorisé en France jusqu'à 12 semaines. Ne verra-t-on pas bientôt les femmes ayant recourt à l'IVG accusées d'infanticide et les médecins pratiquant l'avortement de complicité de meurtre ?

Cette modification de la loi sous la pression de préjugés réactionnaires est une nouvelle attaque contre le droit des femmes, contre leur droit à disposer de leur corps, contre leur droit à avoir ou non des enfants. Le combat pour la liberté des femmes reste plus que jamais à l'ordre du jour.

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