Hospices Civils de Lyon : Coup de Trafalgar sur la mutuelle27/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2091.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hospices Civils de Lyon : Coup de Trafalgar sur la mutuelle

Le 9 septembre, un vote sera proposé à l'ensemble des salariés des HCL (Hospices Civils de Lyon) concernant leur mutuelle. C'est, paraît-il, pour s'aligner sur une réglementation européenne du principe « de la concurrence libre et non faussée » que des changements seront proposés au vote.

Tout d'abord, l'adhésion à la mutuelle des hôpitaux ne sera plus obligatoire, ce qui ne manquera pas d'intéresser les assurances privées, qui lorgnent sur la dizaine de milliers de nouveaux clients potentiels.

Pour ceux qui choisiront de rester adhérents de la mutuelle des HCL, on leur propose d'adopter de nouvelles règles de fonctionnement proches de celles des assurances privées : cotisations pour les enfants (dont l'adhésion était gratuite jusqu'à présent) ; choix entre trois niveaux de cotisation et de remboursement ; augmentation importante des cotisations avec l'âge (alors que les retraites, elles, diminuent) ; et cotisation basée non plus sur le salaire réel mais sur le plafond de la Sécurité sociale.

Les cotisations pèseront donc plus lourd pour les plus âgés et pour les plus pauvres. La politique d'aide aux familles est sacrifiée, les inégalités vont encore augmenter dans le domaine des soins.

Le prétexte de l'Europe est commode pour justifier cette régression. Avec la diminution des remboursements de la Sécurité sociale, avec la multiplication des dépassements d'honoraires des médecins, avec la mise en difficulté des hôpitaux publics par manque de financement afin de favoriser les cliniques privées, c'est toute la politique d'accès aux soins de la population la moins fortunée qui est menacée.

Et cette tendance est encore aggravée par les augmentations de tarifs des mutuelles qui doivent compenser les baisses de remboursement de la Sécurité sociale. Cette nouvelle dégradation, pour les employés hospitaliers, doit tout à la politique de régression sociale du gouvernement.

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