Cette rentrée est la première sans école le samedi matin dans le primaire. Les deux heures de cours ainsi économisées - 24 heures hebdomadaires au lieu de 26 - sont en principe destinées à offrir des heures de soutien scolaire aux enfants le plus en difficulté, dans le but de leur offrir une « aide individualisée », selon le ministère.

Mais la mise en place de ces deux heures est un casse-tête pour les écoles et pour les communes. Le matin avant les cours ou en fin d'après-midi, elles posent un problème de transport collectif. Le midi, sur le temps de repas, cela diminue la pause nécessaire pour les écoliers et s'avère trop complexe pour la gestion des cantines. Reculer l'heure de début des cours pour permettre leur déroulement, c'est générer de nouveaux problèmes de garde d'enfant. Certaines municipalités ont donc tenté de gagner un an, mais le ministre est intraitable.

Pourtant, constate le syndicat des enseignants du primaire SNUipp, « la grande majorité des enfants qui en ont besoin n'auront pas ces deux heures de cours en plus ». Et c'est d'autant plus regrettable que, disent ces enseignants, c'est pendant le temps scolaire proprement dit que les difficultés se combattent, dans la dynamique du groupe d'enfants, surtout s'il n'est pas trop nombreux, et non individuellement, et encore moins par l'intermédiaire de « stages de rattrapage » organisés à la va-vite pendant les vacances scolaires.