Sécurité sociale : Les salariés financent de plus en plus20/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2090.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sécurité sociale : Les salariés financent de plus en plus

Une étude sur les sources de financement de la Sécurité sociale portant sur la période de 1990 à 2006, parue début août, souligne que la protection sociale est financée à 40 % par les salariés, contre 36 % pour les entreprises.

La contribution des ménages a augmenté dans cette période de neuf points de pourcentage alors que celle des entreprises a baissé, dans le même temps, de six points, essentiellement du fait d'exonérations de charges patronales.

Cette étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), qui a ainsi détaillé branche par branche les sources de financement de l'Assurance maladie, constate que " la baisse relative de la contribution des entreprises s'explique par le développement à la même période des exonérations de charges patronales " et que " les exonérations de charges patronales, appliquées aux bas salaires, ont été compensées par un transfert de recettes fiscales, et donc un surcroît d'effort demandé aux ménages ". Autrement dit, le cadeau que les gouvernements successifs ont fait au patronat sous forme d'exonérations a été directement compensé par une augmentation des prélèvements aux dépens des contribuables.

Mais ce n'est pas tout, car les recettes fiscales dont parle le rapport ne sont autres que celles de la CSG. Cet impôt, créé en 1990 par le gouvernement Rocard mais dont le taux a été augmenté par les gouvernements successifs, a été présenté comme équitable parce qu'il était calculé sur l'ensemble des revenus. Mais il est tout de même supporté à 75 % par les salariés.

Alors que le gouvernement parle régulièrement du " trou de la Sécu " qu'il faudrait combler et a même annoncé à la fin juillet un énième plan de financement dans ce but, ce rapport souligne qui creuse le " trou " et à qui on demande encore et toujours de faire des efforts pour le combler.

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