Alors que l'on parle de récession et de mesures de rigueur, l'austérité n'est pas de mise pour tout le monde. La flambée des prix des matières premières et des ressources énergétiques diminue le pouvoir d'achat des classes populaires, mais l'argent des grandes entreprises coule à flots pour les fusions acquisitions.

Les grandes entreprises ont en effet une spécialité : se racheter les unes les autres, à grands coups de milliards consacrés à des offres publiques d'achat (OPA) ou autres. Or, après un léger ralentissement observé au début de l'année 2008, les OPA ont repris de plus belle depuis quelques mois. À la mi-août 2008, ces opérations financières représentaient déjà un montant total de 1 400 milliards d'euros à l'échelle de la planète : un chiffre équivalent à celui de l'année 2006 à la même époque.

La crise financière n'a donc visiblement entamé en rien la capacité des grands capitalistes à lancer de telles opérations pour se racheter mutuellement leurs entreprises, en encaissant à chaque fois une plus-value au passage. Au contraire même, ce contexte économique les incitant moins que jamais à investir pour développer leur production, ils sont d'autant plus à la recherche de ce type d'opérations spéculatives.

Le fonctionnement général de l'économie - et donc les conditions de vie de milliards d'hommes - n'en est que plus perturbé. Mais qu'importe si cela permet à la poignée de parasites qui la contrôle d'augmenter leur compte en banque.