Grèce : La lutte contre les incendies attendra encore20/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2090.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Grèce : La lutte contre les incendies attendra encore

Depuis l'été 2007, les conditions de la lutte contre les incendies ne se sont pas améliorées en Grèce. L'an dernier, il y avait eu 77 morts suite aux importants incendies dans ce pays composé aux trois quarts de montagnes et de pinèdes. 270 000 hectares avaient été détruits.

Si la situation semble moins catastrophique cette année, plus de 500 incendies ont déjà eu lieu depuis le début de l'été, dans le Nord, dans le Péloponnèse, à 40 kilomètres d'Athènes, en Crète et dans l'île de Rhodes. Dans cette île, dans le secteur de la ville de Lindos, il y a onze pompiers permanents au lieu de dix-sept. Dans un autre secteur, il y en a sept en permanence au lieu de dix-sept. L'armée a envoyé quatre-vingt pompiers et la marine de guerre douze véhicules. La canicule est en cause et on évoque la présence d'incendiaires. Dans plusieurs villages, des personnes ont été encerclées par les flammes.

Même les aides promises aux habitants victimes des incendies de juillet 2007 ne sont pas arrivées, alors qu'il avait été prévu 10 000 euros par personne. Dans certains villages, seuls le café et l'église ont été reconstruits, avec des fonds privés. Des familles ont tout perdu. Depuis l'année dernière, sur les 4 000 pompiers nécessaires en Grèce, 2 000 ont été recrutés, mais en juin ils n'étaient toujours pas formés. La population met en cause les autorités ; faute de moyens, ce sont les habitants qui approvisionnent les pompiers. Des canadairs ont dû venir de différents pays d'Europe pour éteindre les incendies.

Pourtant l'État grec a de l'argent pour ses forces armées. C'est le deuxième pays en Europe pour le niveau de son budget militaire en pourcentage.

Depuis 27 ans, les différents gouvernements subventionnent les entreprises privées, des milliards d'euros ont été engloutis dans les travaux des Jeux olympiques de 2004. Ces milliards seraient nécessaires pour entretenir les forêts, instaurer des plans de prévention et d'évacuation. Dans ce domaine aussi, les choix politiques et financiers qui sont faits au profit d'une minorité ont des conséquences dramatiques pour la majorité de la population.

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