Depuis le lundi 18 août, et pendant les deux semaines qui précèdent la rentrée scolaire, quelque 6 000 lycéens de terminale ou jeunes bacheliers participent à des stages de soutien dans 200 établissements.

Les cours de soutien sont donnés par des étudiants payés en vacations ou des enseignants payés en heures supplémentaires. Il s'agit de l'application du dispositif de " réussite scolaire au lycée " annoncé au mois de mai par le ministre de l'Éducation Xavier Darcos. Le gouvernement prétend ainsi améliorer la " continuité du service public " et " l'accompagnement des élèves dans leur parcours ".

Cette mesure publicitaire est cependant loin de faire le compte, au moment où le gouvernement mène une politique de suppression de postes dans l'Éducation nationale. Pour la rentrée 2008, 11 200 emplois ont été supprimés et le ministre a annoncé le projet de ne pas remplacer 13 500 départs en retraite à la rentrée 2009. En réduisant le nombre d'adultes qui peuvent encadrer les jeunes dans les établissements, cette politique d'économies budgétaires rend plus difficile le suivi des élèves et contribue à dégrader les conditions d'étude dans les établissements scolaires.

Quinze jours de stage de soutien pour une partie des élèves, ce n'est pas avec cela que l'on réparera les dégâts faits par cette politique le reste de l'année. Mais cela permettra à Darcos de soigner son image et, pour lui, c'est tout ce qui compte.