Thales - Cholet (Maine-et-Loire) : Comment pomper les caisses de l'État15/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2089.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thales - Cholet (Maine-et-Loire) : Comment pomper les caisses de l'État

L'usine Thales de Cholet, spécialisée dans les technologies de communication pour l'armée, est, avec 1 500 salariés, la deuxième plus grosse entreprise de la ville.

La presse locale a révélé, il y a deux semaines, le montant des aides publiques que la société Thales va toucher, sous prétexte d'aide à la création d'emplois. D'ici à 2012, l'entreprise a annoncé qu'elle veut embaucher 120 nouveaux salariés (principalement des ingénieurs) et bien que le groupe ait réalisé des profits substantiels en 2007, il ne s'est pas pour autant privé de demander des aides à l'État.

Résultat de la quête : la Communauté d'Agglomération du Choletais va verser 100 000 euros, le Conseil général du département de Maine-et-Loire et le Conseil régional des Pays-de-la-Loire 250 000 euros chacun. Quant à l'État, au nom de " l'aménagement du territoire ", il va apporter 600 000 euros.

On notera qu'entre la droite, qui dirige la mairie de Cholet et le département, et la gauche, qui dirige la région, il n'y a pas l'ombre d'un désaccord sur la question. Verser l'argent public aux marchands d'armes, quoi de plus naturel !

1 200 000 euros offerts contre la promesse de créer 120 emplois, cela équivaut à 10 000 euros par emploi promis. Et après ça, on nous expliquera que les caisses de l'État sont vides et qu'il est impossible d'investir dans la santé ou dans l'éducation...

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