Un ouvrier de 39 ans est mort dimanche 13 juillet à l'usine ArcelorMittal d'Esch-Belval, au Luxembourg. Il a été tué par un bloc de réfractaire de plusieurs kilos, projeté en plein thorax lors d'une explosion dont on ignore la cause, alors qu'il travaillait sur une poche de l'aciérie. Un autre ouvrier a été blessé.

Originaire de Longwy, où toutes les usines sidérurgiques ont fermé, l'ouvrier décédé continuait à produire de l'acier à quelques kilomètres de là, au paradis fiscal du Luxembourg, où les maîtres des forges d'aujourd'hui, la famille Mittal, possèdent non seulement des usines mais aussi leur siège social.

Les travailleurs de Belval - comme de toutes les usines - sont soumis à des cadences infernales. " J'ai plus de 100 jours de congés à prendre, et encore, pour d'autres c'est pire ", témoigne dans la presse luxembourgeoise un ouvrier d'Arcelor. Ce que confirme le syndicat luxembourgeois OGBL, qui souligne : " On est parfois surpris de voir le nombre de jours d'affilée travaillés dans la sidérurgie. C'est un fait irréaliste. "