Un général français vient à son tour de prendre le commandement de la région autour de Kaboul en Afghanistan. Ce commandement est assuré à tour de rôle, durant un an, par la Turquie, l'Italie et la France, pays qui participent à la coalition mise sur pied par le gouvernement américain.

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, celui-ci avait envoyé son armée en Afghanistan (où il avait longtemps aidé les islamistes contre les troupes soviétiques) pour, disait-il, y pourchasser les terroristes. Cette intervention a réussi à chasser les Talibans de Kaboul, mais ceux-ci ont maintenu des groupes résistants dans plusieurs régions. Et à partir de 2003, les Américains ont préféré ne pas rester seuls à s'enliser dans cette véritable guerre. Sous l'égide de l'OTAN et avec le soutien de l'ONU, des troupes d'une trentaine de pays, dont la France, ont envoyé leurs contingents en Afghanistan.

Cela n'a rien arrangé. Depuis 2005, les régions plus ou moins contrôlées par les Talibans se sont étendues, touchant le Pakistan voisin. Et dans les régions que tiennent les Américains et leurs alliés, il y a de plus en plus d'attentats qui touchent surtout des Afghans, mais qui font aussi des victimes parmi la force internationale, dont des soldats français - 3 000 sur 70 000, après que Sarkozy en a un peu augmenté le nombre.

Les forces françaises, parmi lesquelles figurent des troupes spéciales et des avions de chasse, sont, tout comme les autres forces alliées des États-Unis, des troupes d'occupation. Ils n'ont rien à faire en Afghanistan, où ils ne sont pas au service de la population, mais des intérêts politiques et stratégiques de la coalition des grandes puissances.