Le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, vient de demander au gouvernement l'autorisation d'augmenter les tarifs de l'électricité pour les particuliers de 3,2 %.

Le ministère de l'Économie a indiqué qu'il donnerait sa réponse avant la fin du mois d'août, mais il y a fort à parier que cette nouvelle hausse du prix d'un service indispensable va être acceptée. Ce que demande EDF est largement supérieur à l'augmentation des salaires et des pensions de retraite, ce qui va alourdir les charges déjà insupportables qui pèsent sur le budget des familles populaires.

Pourtant EDF n'est pas à plaindre. Le groupe a dégagé en 2007 un bénéfice net de 3,1 milliards d'euros. Sur chacun de ses 41 millions de clients à l'échelle du monde, EDF réalise donc en moyenne 75 euros de profit annuel. Elle n'a donc nul besoin d'augmenter ses tarifs.

Au mois de juillet, la bonne santé financière de l'entreprise a été illustrée par l'annonce de la construction d'un nouveau réacteur nucléaire de dernière génération, dit EPR, et par la prise de 26 % du capital d'une entreprise électrique allemande pour une somme de deux milliards d'euros. L'actualité de ces derniers jours a par ailleurs montré qu'EDF était prêt à débourser 11,4 milliards d'euros pour racheter la société anglaise British Energy.

Cette nouvelle augmentation du prix de l'électricité n'a qu'un seul mobile : grossir les bénéfices de la société. Et que leur importe si des usagers devront réduire leur consommation, comme certains automobilistes hésitent à passer à la pompe.