Tout le long de la vallée du Rabodeau, près de Saint-Dié dans les Vosges, les usines se succédaient. Et puis la recherche effrénée du profit a poussé les patrons à licencier et à fermer des usines. La seule solution envisagée par les édiles a alors été de dérouler le tapis rouge à d'autres entreprises pour qu'elles viennent s'installer.

C'est ainsi qu'il y a sept ans, la multinationale Geodis s'est installée à Moyenmoutier. Pour ses 6 500 mètres carrés de bâtiment, elle a bénéficié d'une exonération de taxe professionnelle de cinq ans, et d'une subvention du conseil régional de 259 000 euros. En contrepartie, elle a embauché... 25 personnes. En outre, la communauté de communes s'est engagée à racheter le bâtiment après 2010 en cas de cessation d'activité. Ce qui justement menace à brève échéance.

Le secrétaire de l'UL-CGT réclame le remboursement par Geodis des subventions touchées. Le responsable FO de l'entreprise cherche un repreneur, ce qui ne convainc pas un certain nombre de travailleurs qui voudraient plutôt toucher une substantielle prime de licenciement et considèrent que Geodis en a les moyens, elle qui a fait 53,7 millions d'euros de bénéfice net pour 2007.