L'indice de référence des loyers (IRL) a augmenté de 2,38 % sur un an. C'est ce qu'indique l'indice publié au deuxième trimestre 2008, alors qu'au premier trimestre 2008, le taux d'augmentation annuelle n'était encore "que" de 1,81 %.

Cet indice, dont le mode de calcul a changé en février 2008, est basé sur l'indice des prix hors tabac et hors loyers. Du coup toute hausse des prix, y compris celle des carburants, s'y répercute directement.

Même si Boutin, la ministre du Logement, a minimisé cette augmentation, vantant les mérites de son nouveau mode de calcul qui, selon elle, aurait permis d'éviter que la hausse n'atteigne 3,4 %, il n'en demeure pas moins que ce seront tout de même près de 2,4 % de plus que les bailleurs pourront réclamer à leurs locataires pour le paiement d'un loyer. Le tout dans un contexte de baisse constante du pouvoir d'achat.

Et ce n'est sans doute pas fini puisque, selon l'Insee qui a publié ce bilan, « même si les prix à la consommation se stabilisent, il faudra un certain temps pour que cela se répercute sur l'IRL ». Or les prix à la consommation en France progressent toujours. La hausse a été de 0,4 % en juin par rapport au mois précédent, soit une augmentation officielle, c'est-à-dire bien loin de la réalité, de 3,6 % sur un an.

Ainsi les hausses s'alimentent les unes les autres, c'est du moins la justification qui est donnée, rendant les fins de mois toujours plus difficiles. Des revenus échappent pourtant à cette prétendue règle, ce sont les salaires, alors qu'il faudrait au contraire qu'ils suivent sans délai toute augmentation des prix.