Droits de l'Homme : L'État français en accusation30/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2087.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Droits de l'Homme : L'État français en accusation

Dans un texte du 22 juillet 2008, le Comité des droits de l'Homme de l'ONU tance l'État français pour une série de pratiques de privation de liberté et de traitement des étrangers.

Sur les prisons, il dénonce leur surpopulation, les mauvaises conditions qui y règnent et les comportements de certains agents pénitentiaires, notamment le recours inapproprié à l'isolement cellulaire et les violences à l'intérieur de la prison.

Il considère que la France devrait réexaminer sa loi du 21 février 2008 sur la « rétention de sécurité » de détenus ayant fini de purger leur peine, mais dont la détention pourrait être prolongée, sans jugement, au nom de leur dangerosité. Il note aussi que la France devrait limiter la durée de rétention avant jugement, cette détention provisoire pouvant atteindre quatre ans et huit mois.

Ce Comité de l'ONU s'élève aussi sur la manière dont les réfugiés et immigrés sont traités par l'État français. De nombreux sans-papiers et demandeurs d'asile sont en effet retenus dans des locaux inadaptés, zones d'attente dans les aéroports, centres et locaux de rétention administrative ; il dénonce en particulier la situation en Outre-Mer et celle des mineurs.

Il condamne les expulsions d'étrangers sans les informations sur leurs droits de demandeurs d'asile, ou même sans attendre les décisions des tribunaux, parfois vers des pays où leur vie est en danger.

Rachida Dati et Brice Hortefeux vont-ils répondre à ces critiques d'un comité international des droits de l'Homme, ou comme d'habitude s'asseoir dessus ?

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