Nancy (Meurthe-et-Moselle) : Destruction d'une stèle à la mémoire d'une victime de l'homophobie17/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2085.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nancy (Meurthe-et-Moselle) : Destruction d'une stèle à la mémoire d'une victime de l'homophobie

Le 1er août 2003, Jean-Pierre Humblot était jeté dans le canal de Nancy par deux jeunes qui l'ont laissé se noyer. Le motif de cette agression ? Cet homme de 63 ans était homosexuel. Les meurtriers ont écopé en 2007 d'une condamnation plutôt clémente : cinq ans d'emprisonnement dont trois avec sursis et mise à l'épreuve.

Une stèle a été érigée en 2005 sur le lieu du drame pour rendre hommage à la victime et rappeler la nature homophobe de ce crime. Ce monument discret - une plaque de plexiglas sur un socle de bois - ne l'était sans doute pas assez aux yeux de quelques imbéciles, qui l'ont détérioré en juillet 2007, à quelques jours de la commémoration du meurtre.

Le 29 juin dernier, alors qu'elles se rendaient sur place pour s'assurer de l'intégrité du monument, des associations ont découvert que la stèle avait de nouveau été vandalisée. La plaque a été dérobée et une croix gammée gravée sur le socle.

Ces actes sont l'expression d'un climat d'hostilité vis-à-vis des homosexuels qui témoigne de préjugés réactionnaires encore bien vivaces. Des préjugés qui peuvent se traduire par des insultes et des humiliations, voire par des violences physiques pouvant aller jusqu'au meurtre.

Les homosexuels qui se mobilisent contre les discriminations dont ils font l'objet, et celles et ceux qui s'en solidarisent, ont raison de se battre contre des préjugés d'un autre âge.

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