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- Lutte ouvrière n°2085
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Amnéville (Moselle) : Il n'y a pas que les bêtes à cornes pour avoir peur du rouge
« Lorsque j'ai arraché le drapeau rouge sur la citadelle d'Amnéville en 1965... j'ai réussi à exclure de toutes les activités d'Amnéville la "peste rouge" que représente la CGT destructrice d'entreprise ». Ainsi s'exprime le maire - de droite, faut-il le préciser - d'Amnéville dans un communiqué, suite à une manifestation de la CGT des territoriaux venue soutenir deux employés municipaux CGT.
En 2000, ces deux employés - policiers municipaux à l'époque - avaient dénoncé auprès du procureur de la République des étrangetés dans la gestion financière du centre thermal d'Amnéville. Depuis, ils ont été suspendus par le maire, puis réintégrés comme agents d'entretien. Par trois fois, les deux employés ont été envoyés en conseil de discipline, mais par trois fois, les sanctions ont été levées.
Et le plus imbécile dans la diatribe antirouge du maire, c'est bien de rendre la CGT responsable de la destruction d'entreprise : Amnéville héberge, pour partie, l'usine ArcelorMittal, ex-Unimetal, ex-Sacilor qui employait 14 000 salariés il y a 30 ans. Il en reste 1 000 aujourd'hui et 300 demain avec la fermeture de l'aciérie d'ArcelorMittal située à cheval sur les communes de Gandrange et Amnéville !
Le maire d'Amnéville se vante d'avoir chassé la « subversion marxiste ». Qu'il croit ! C'est la rapacité patronale et la hargne de politiciens bien réactionnaires qui est en train de la faire revenir.