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- Lutte ouvrière n°2082
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Dans les entreprises
Nos lecteurs nous écrivent - Citroën-Asnières (92) : La direction met la pression pour nous faire partir
Il y a un an environ, la direction du groupe Peugeot-Citroën a mis en place le plan GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).
À l'usine d'Asnières, cela s'est traduit par l'envoi d'un document annonçant les diverses mesures que la direction allait mettre en oeuvre pour nous pousser dehors. Elle affirmait qu'il n'y aurait pas de licenciements et que tout se ferait au volontariat. Mais les pressions au fil des ans ont ramené l'effectif à une petite soixantaine de salariés. La direction a annoncé un effectif de 55 salariés pour la fin 2008, dont 37 ouvriers.
L'usine a fabriqué pendant plus de 50 ans les suspensions hydrauliques pour les voitures Citroën et a compté jusqu'à 2 600 salariés. Aujourd'hui, son terrain, qui fait près de 8 hectares en bordure de Seine, est situé dans une zone en pleine mutation de vieilles usines fermées. La spéculation sur les prix du terrain doit aller bon train.
La direction a mis en place une « cellule mobilité emploi » confiée à un prestataire, le cabinet BPI. Cela comportait des entretiens avec des responsables d'autres usines du groupe, où l'on nous demandait notre CV et nos motivations comme pour des entretiens d'embauche, alors que beaucoup d'entre nous ont plus de 30 ou 35 d'ancienneté ! Quelques-uns ont trouvé des places. Le même scénario a eu lieu avec d'autres entreprises extérieures comme la RATP, Dassault, EADS etc.
Les gens de ce cabinet, avec l'accord de la direction du site, ont d'abord organisé une première réunion dans une salle, avec des affiches un peu partout. Mais devant le peu de succès, ils ont organisé des réunions d'atelier pour nous annoncer qu'en fin juin, il serait trop tard. Enfin, c'est dans les allées ou à notre poste de travail qu'ils sont venus nous relancer pour nous faire accepter n'importe quel poste.