Chez Jarret-Structures, à Asnières, la grève commencée le 16 juin se poursuit pour obtenir une prime de 10 000 euros chacun, en plus de nos indemnités légales. Elle fait suite au dépôt de bilan provoqué artificiellement par les patrons.

Pour le moment, le tribunal de commerce, qui avait trouvé « intellectuellement inadmissible » que les 27 ouvriers que l'on jette à la rue ne veuillent pas terminer une commande, fait la sourde oreille. Il nous parle des créanciers à payer, mais en restant vague et en se gardant bien de donner des chiffres.

Nous connaissons au moins un chiffre : ce sont les 630 000 euros de commandes qui ne sortiront des ateliers que si la direction révise sa position et accorde les 10 000 euros que les licenciés réclament.

Nous restons soudés et convaincus que nous avons tout à gagner dans cette grève : la prime, bien sûr, mais nous avons aussi la conviction de rendre la monnaie de sa pièce à une direction qui nous a considérés comme des pions, et qui aujourd'hui rase les murs.

Et puis, il y a les bonnes discussions entre nous, la visite de camarades d'autres entreprises et les discussions avec les salariés des entreprises environnantes... les barbecues, le soleil... Bref, le moral reste bon !